En réponse à une situation économique dégradée et une dette colossale, le président ghanéen, John Dramani Mahama, a promis jeudi de restaurer la prospérité du pays, 50 jours après son retour à la présidence. Dans son discours devant le Parlement, Mahama a dressé un constat alarmant sur l’état du Ghana, évoquant une dette publique « stupéfiante » et un secteur énergétique en crise. Il a indiqué que l’économie était en pleine « crise majeure » et que les populations traversaient des « difficultés sans précédent ». La dette publique a atteint 721 milliards de cedis (environ 47 milliards de dollars), incluant de lourds endettements pour des entreprises publiques telles que la compagnie d’électricité ECG et le Ghana Cocoa Board. Le secteur énergétique, en particulier, fait face à un déficit de 2,2 milliards de dollars et l’arrêt de 55 projets d’infrastructure faute de financements.
Rappelant sa gestion de la crise énergétique durant son précédent mandat, Mahama a assuré qu’il mettrait en place des actions résolues pour sortir le pays de la crise actuelle. Depuis son investiture, il a adopté des mesures d’austérité pour limiter les dépenses publiques et réduire l’endettement. Il a salué une baisse des taux d’intérêt, dont le rendement des bons du Trésor est passé de 28,51 % à 24,48 % en deux mois.
Mahama a aussi annoncé la signature d’un protocole d’accord avec les créanciers du Ghana, marquant un tournant pour la restructuration de la dette. Un dialogue économique national est prévu pour les 10 et 11 mars, suivi de la présentation du budget 2025. Enfin, la quatrième revue du programme du FMI se tiendra entre le 2 et le 15 avril.
Dans un effort pour maîtriser les finances publiques, Mahama a promis de réduire la taille du gouvernement et d’effectuer des réformes administratives. Un plan d’investissement de 10 milliards de dollars pour les infrastructures et une réforme fiscale visant à soutenir la croissance sont également à l’ordre du jour.
