Quatre anciens chefs d’État africains figurent parmi les dix leaders les plus recherchés pour leur rôle présumé dans des crimes contre l’humanité durant leur mandat, selon un rapport publié par Justice Info. Ces dirigeants sont Yahya Jammeh de la Gambie, Omar el-Béchir du Soudan, François Bozizé de la République centrafricaine et Mengistu Haile Mariam de l’Éthiopie.
Jammeh, actuellement en exil en Guinée équatoriale depuis sa défaite en 2016, est accusé d’exécutions sommaires, de disparitions forcées et de tortures durant son long règne de 22 ans. Bien qu’aucun mandat d’arrêt n’ait été émis contre lui, un tribunal spécial hybride devrait être mis en place pour juger ses crimes présumés.
Quant à Omar el-Béchir, ex-président soudanais, la Cour pénale internationale (CPI) a émis deux mandats d’arrêt contre lui en 2009 et 2010 pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et génocide au Darfour, notamment pour des attaques contre des civils, des viols et des meurtres massifs.
François Bozizé, l’ex-président centrafricain, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour des massacres et crimes de guerre commis entre 2009 et 2013. Il est accusé d’exécutions sommaires et de mauvais traitements infligés à des détenus.
Enfin, Mengistu Haile Mariam, ancien dirigeant éthiopien, a été reconnu coupable de génocide et de crimes contre l’humanité en 2006. En tant que responsable du régime militaire du Derg, il a supervisé des purges sanglantes dans les années 1970 et 1980, entraînant des milliers de morts et de tortures.
Le rapport de Justice Info inclut également des figures non africaines comme le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accusés de crimes similaires.