Le Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a annoncé qu’il ne prolongerait pas son mandat au-delà de 2028, malgré les pressions croissantes au sein de son parti, la ZANU PF, pour envisager une prolongation de sa présidence via des modifications constitutionnelles.
Au cours d’une rencontre avec des Rédacteurs en chef à Harare hier, lundi, le Pr Mnangagwa a réaffirmé son engagement envers la constitution du pays, précisant qu’il quitterait ses fonctions à l’issue de ses deux mandats. Il a déclaré : « J’ai mes deux mandats, et quand le moment viendra, le pays et le parti éliront mon successeur. Je suis clair sur ce point, ces deux mandats sont définitifs ». Il a ajouté que, lorsqu’il arrivera à terme, il se retirera et laissera son parti choisir un successeur.
Il s’agit de la dernière déclaration en date de Mnangagwa sur sa volonté de respecter la limite de mandats, en réponse aux efforts persistants de la ZANU PF et d’autres groupes qui militent pour une présidence prolongée.
Une faction du parti au pouvoir milite activement pour une modification de la constitution afin de prolonger son mandat jusqu’en 2030, une proposition qui a suscité des critiques sur les risques pour le cadre démocratique du pays. Ces propositions ont rencontré l’opposition de vétérans de guerre, d’organisations de la société civile, d’Églises et de certains membres de la ZANU-PF, inquiets de l’impact de ces changements sur les processus démocratiques du Zimbabwe.
