En 2024, la France a augmenté de 81% ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe par rapport à l’année précédente, versant 2,68 milliards d’euros à la Russie, selon l’IEEFA. Ce pays, doté de cinq terminaux de regazéification, joue un rôle clé dans l’importation de GNL en Europe, avec une partie de ce gaz potentiellement réexportée vers l’Allemagne.
Le terminal de Dunkerque a reçu 27% des importations européennes de GNL russe, la France, l’Espagne et la Belgique représentant 85% des importations de GNL russe en Europe. Ce gaz, transporté par navires sous forme liquide, est ensuite regazéifié pour être injecté dans le réseau européen.
Un tiers du GNL importé en France provient de Russie, un autre tiers des États-Unis, et 17% d’Algérie. Cette dépendance au GNL russe complique l’objectif européen de se débarrasser du gaz russe d’ici 2027. Bien que la France ait réduit sa consommation de gaz de 20% pendant la crise de 2022, la demande stagne depuis 2024, avec un relâchement des mesures d’efficacité énergétique. Les industriels continuent de se préparer à recevoir davantage de GNL, avec des terminaux en construction, notamment en Allemagne.