Attentat à la voiture-bélier à Munich : une Algérienne et sa fille de 2 ans tuées

La ville de Munich était en deuil après la perte tragique d’Amel, une femme de 37 ans, et de sa fille de 2 ans, Hafsa le quinze février dernier. Les deux victimes ont succombé à leurs blessures 24 heures après avoir été percutées dans un attentat à la voiture-bélier qui a eu lieu deux jours plus tôt. Ce drame s’est produit en plein cœur de Munich, où Amel et Hafsa participaient à une manifestation du syndicat Verdi, un événement solidaire.

Attentat à la voiture-bélier : Amel et Hafsa ne survivent pas

Amel se trouvait à l’arrière du cortège, poussant sa fille dans une poussette, lorsqu’un véhicule a foncé sur la foule. L’assaillant a percuté les manifestants qui se trouvaient sur son passage, provoquant un choc violent. Une image de la scène, capturée par des photographes présents sur place, montre la poussette de Hafsa renversée au sol. En plus des deux victimes, l’attaque a fait 37 blessés.

Témoignage dévasté du mari d’Amel

Dans une interview accordée au Süddeutsche Zeitung, le mari d’Amel, qui a choisi de rester anonyme, a partagé son immense douleur. Amel, originaire d’Algérie, avait émigré en Allemagne à l’âge de quatre ans. Après avoir étudié la protection de l’environnement, elle avait travaillé dans la fonction publique de Munich depuis 2017 en tant qu’ingénieure, responsable du secteur d’assainissement de la ville.

Sa famille a publié un communiqué soulignant que sa mort ne devait pas être instrumentalisée à des fins de haine ou de politique. « Amel était une militante pour la justice. Elle se battait pour la solidarité, l’égalité, et luttait contre la xénophobie et l’exclusion », ont précisé ses proches, rappelant que ces valeurs étaient essentielles pour Amel, et qu’elle s’efforçait de les transmettre à sa petite fille Hafsa, dont la disparition prématurée laisse un vide immense.

Le mari d’Amel rend hommage et le syndicat Verdi présente ses condoléances

Le mari d’Amel, âgé de 38 ans, a exprimé sa profonde gratitude envers le personnel médical et les psychologues qui les ont soutenus dans ces moments de détresse. « Nous avons cru jusqu’au dernier moment qu’elle pourrait survivre, mais aujourd’hui, nous sommes anéantis, choqués, et profondément attristés par cette perte insupportable », a-t-il déclaré.

Le syndicat Verdi, auquel Amel appartenait, a adressé ses condoléances à la famille. « Nos pensées vont à la famille et aux proches d’Amel et Hafsa. Nous partageons leur douleur et leur chagrin face à cette tragédie », a affirmé Verdi, saluant l’engagement d’Amel pour les causes sociales.

Cet attentat met une nouvelle fois en lumière la vulnérabilité des civils face à la violence insensée. Les autorités poursuivent leur enquête pour tenter d’élucider les motivations de l’assaillant et les circonstances de cet acte tragique.

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