RDC : le Président Tshisekedi accuse son prédécesseur d’être derrière les troubles dans l’Est du pays

Lors d’une visite officielle en Allemagne, le Président congolais Félix Tshisekedi a vivement accusé son prédécesseur, Joseph Kabila, de jouer un rôle central dans l’instabilité persistante dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Selon Tshisekedi, Kabila serait le « vrai commanditaire » des violences qui secouent cette région du pays.

Le président congolais a dénoncé une collusion entre l’opposition armée et le Rwanda, insinuant que Kabila en serait le principal instigateur. « Les vrais commanditaires se cachent », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne reconnaissait aucune légitimité aux groupes insurgés soutenus, selon lui, par le Rwanda. Il a également précisé : « Je n’ai absolument pas l’impression que l’opposition armée, qui a collaboré avec le Rwanda pour fomenter ce coup contre la République, soit dans son bon droit. »

Ces accusations interviennent alors que la Belgique a réitéré son soutien à Félix Tshisekedi. Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères belge, Maxime Prévot, a exprimé sa solidarité avec la RDC et a condamné ce qu’il qualifie d’« invasion rwandaise ». Il a également plaidé pour l’introduction de sanctions contre Kigali, notamment par la suspension d’accords de coopération européens.

Dans un contexte de tensions croissantes, les déclarations de Tshisekedi viennent renforcer la ligne dure du gouvernement congolais contre Kigali. Le président rwandais, Paul Kagame, a fermement rejeté ces accusations lors de sa récente intervention devant le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, affirmant : « Le Rwanda n’a rien à voir avec les problèmes du Congo. » Kagame a reproché à Kinshasa de rechercher des « solutions externes » au lieu de prendre en charge sa propre situation.

Le président rwandais a également critiqué la tolérance de Kinshasa envers les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), qui opèrent dans l’est de la RDC. Il a averti que toute minimisation de cette question revenait à « banaliser son histoire » et a insisté sur le fait que le droit à l’existence de son peuple n’était « pas négociable ».

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