Le Tchad entame une nouvelle étape de sa diplomatie avec la nomination de Dr Abdoulaye Sabre Fadoul en tant que ministre d’État des Affaires étrangères. Ce changement intervient dans un contexte marqué par le départ controversé de son prédécesseur, Abderaman Koulamallah, et la nécessité pour le pays de redéfinir sa place sur la scène internationale. L’officialisation de la prise de fonction de Dr Fadoul a eu lieu ce lundi, lors d’une cérémonie présidée par la secrétaire générale du gouvernement, Dr Ramatou Mahamat Houtouin. Ce moment symbolise un tournant important pour la diplomatie tchadienne alors que le pays cherche à affirmer ses choix stratégiques dans un environnement international complexe.
Avec un parcours marqué par son expérience en tant que juriste et responsable politique, Abdoulaye Sabre Fadoul n’est pas un inconnu dans le monde politique tchadien. Ancien ministre de la Santé publique sous le président Idriss Déby Itno, il a aussi occupé des fonctions de haut niveau, notamment en tant que directeur de cabinet du président pendant la transition. Son retour au gouvernement, cette fois-ci avec des responsabilités élargies, intervient alors que le Tchad s’efforce de naviguer dans une conjoncture diplomatique complexe, notamment après avoir pris des décisions majeures sur le plan international.
Fadoul succède ainsi à Abderaman Koulamallah, dont le départ a fait couler beaucoup d’encre, notamment après la polémique sur le gel des fonds militaires français au Tchad. Ce dernier a été confronté à des accusations de fuite de secrets d’État, accusations qu’il a fermement rejetées, les qualifiant d’absurdes.
La nomination d’Abdoulaye Sabre Fadoul fait partie d’un remaniement gouvernemental plus large, mené par le Premier ministre Allah Maye Halina. Ce remaniement a également vu l’arrivée de personnalités telles que Youssouf Tom, nouvellement nommé ministre de la Justice, connu pour son intégrité, et Ghassim Chérif, ancien politico-militaire devenu porte-parole du gouvernement après son retour dans le pays à la suite de l’accord de Doha.
Dans ce contexte, le gouvernement tchadien souhaite redéfinir sa politique extérieure, renforcer ses relations avec ses partenaires stratégiques et affirmer sa position face aux défis diplomatiques qui se profilent à l’horizon.
