Plongés dans une grave crise économique et sécuritaire, les Équatoriens se rendent aux urnes le dimanche 9 février pour décider s’ils renouvellent leur soutien au président Daniel Noboa, qui adopte une ligne ferme contre les cartels, ou s’ils choisissent sa rivale de gauche, Luisa Gonzalez.
« L’Équateur traverse l’une des crises les plus graves de son histoire depuis notre retour à la démocratie », estime l’analyste politique local, Leonardo Laso.
Daniel Noboa, 37 ans, héritier d’une fortune dans la banane, avait remporté la présidence en 2023 de manière surprenante, après l’assassinat du candidat Fernando Villavicencio. Avec un discours ferme et une expérience politique limitée, il a séduit l’électorat.
« Le pays a changé et veut continuer de progresser », a déclaré le président, qui se positionne comme un néo-libéral de centre-gauche.
Au terme de son mandat, il est applaudi par de nombreux Équatoriens pour son offensive contre le narcotrafic, avec des états d’urgence, la militarisation des rues et des programmes de construction de prisons.
Face à lui, Luisa Gonzalez, avocate évangélique de 47 ans et ancienne députée, cherche à devenir la première présidente de gauche de l’Équateur, avec un programme axé sur la sécurité et le respect des droits humains.
Le vote est obligatoire pour les 14 millions d’électeurs âgés de 18 à 65 ans, avec des bureaux ouverts de 07h00 à 17h00 locales (12h00 à 22h00 GMT). Un second tour est prévu pour le 13 avril.