Covoiturage et transports publics : une voie spéciale sur le périphérique parisien à partir du 3 mars

À partir du 3 mars, une nouvelle voie dédiée au covoiturage et aux transports en commun sera mise en place sur le périphérique parisien, ainsi que sur une portion des autoroutes A1 et A13, lors des heures de pointe en semaine. Cette mesure, héritée des voies réservées durant les Jeux Olympiques de 2024, a été annoncée le 4 février par Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris.

Seuls les véhicules comportant au moins deux passagers (à l’exception des poids lourds), ainsi que les transports en commun, taxis, véhicules de secours et ceux transportant des personnes à mobilité réduite, pourront utiliser cette voie entre 7h00 et 10h30, et entre 16h00 et 20h00, du lundi au vendredi. Cependant, les amendes pour non-respect des règles, d’un montant de 135 euros, ne commenceront qu’à partir du 1er mai, afin d’offrir une période de sensibilisation.

Cette initiative vise à réduire la pollution de l’air et du bruit pour les 550 000 habitants vivant à proximité du périphérique, et prolonge le dispositif des voies olympiques et paralympiques qui étaient réservées aux athlètes et aux délégations officielles pendant les JO de 2024. Elle fait partie d’une série de mesures prises par la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour transformer la capitale, dont la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique depuis le 1er octobre 2024.

Cette décision a suscité des critiques, notamment de la part de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, et du patronat, qui considèrent cette mesure comme socialement injuste, notamment pour les travailleurs de nuit et du matin. Contrairement à la limitation de vitesse, la création de cette voie réservée a été réalisée en collaboration avec l’État.

Le périphérique, inauguré en 1973, est l’une des zones les plus polluées de Paris, avec une concentration de particules fines deux à deux fois et demie plus élevées que dans d’autres zones urbaines. Plus de 80% des véhicules qui l’empruntent transportent seulement leur conducteur, et 50% des trajets sont liés au travail. L’adjoint écologiste David Belliard a salué cette initiative, soulignant son caractère « profondément social ».

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