Le nouveau gouvernement belge, dirigé par Bart De Wever, a officiellement pris ses fonctions ce lundi 3 février, après avoir prêté serment devant le Roi Philippe. L’accord gouvernemental, conclu en fin de semaine, marque la fin de sept mois de négociations intenses entre les partis politiques.
Le chef du parti nationaliste flamand N-VA, Bart De Wever, a prêté serment en trois langues officielles de Belgique (français, néerlandais et allemand), suivi par les quatorze ministres issus des cinq partis qui composent la nouvelle majorité gouvernementale. En plus de la N-VA, les partis francophones MR (libéraux), les Engagés (centristes), ainsi que les partis flamands Vooruit (socialistes) et CD&V (centre-droit) ont formé cette coalition.
Le gouvernement compte cinq vice-premiers ministres : David Clarinval (MR), Maxime Prévot (Engagés), Frank Vandenbroucke (Vooruit), Vincent Van Peteghem (CD&V) et Jan Jambon (N-VA). Parmi les ministères clés, Maxime Prévot prend la tête des Affaires étrangères, Theo Francken (N-VA) assume la Défense et le Commerce extérieur, tandis que la Justice revient à Annelies Verlinden (CD&V), les Finances à Jan Jambon (N-VA), et le Budget à Vincent Van Peteghem (CD&V). Bernard Quintin (MR) occupe le poste de ministre de l’Intérieur.
Le gouvernement compte seulement quatre femmes, contrastant avec l’exécutif précédent qui avait adopté une parité stricte, incluant deux vice-premières ministres.
Dès aujourd’hui, Bart De Wever participera à son premier Conseil européen, où il représentera la Belgique à Bruxelles pour une rencontre informelle sur la défense européenne, en présence du Secrétaire général de l’OTAN et du président du Conseil, Antonio Costa.
La formation de ce gouvernement a été le fruit de négociations particulièrement longues et difficiles. Après les élections législatives du 9 juin, les cinq partis ont mis près de sept mois pour parvenir à un compromis, concluant l’accord lors d’une session marathon de presque 60 heures de discussions continues. En raison du système politique complexe du pays, la Belgique est habituée à de longues tractations pour former un gouvernement, comme en témoigne la précédente formation, qui avait pris 653 jours.
