Plusieurs dizaines de plaques funéraires au Tata sénégalais de Chasselay, près de Lyon, ont été vandalisées le mercredi dernier. Ces tombes rendent hommage aux tirailleurs sénégalais tombés durant la Seconde Guerre mondiale. Des inscriptions faisant référence au « vaudou » ont également été retrouvées sur les murs de ce site mémoriel, choquant ainsi les autorités et la société civile, indique la préfecture du Rhône.
L’incident a suscité une vive réaction, notamment du président français Emmanuel Macron, qui a exprimé son indignation, qualifiant ces actes de « honte » et de « indignité ». Il a rappelé que les Français doivent beaucoup aux tirailleurs sénégalais morts pour la France.
Aïssata Seck, présidente de l’Association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, a fermement condamné la profanation, soulignant que « le devoir de mémoire est essentiel envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté ».
Pap Ndiaye, ancien ministre de l’Éducation et d’origine sénégalaise, a exprimé son « écœurement », rappelant que les tirailleurs enterrés à Chasselay avaient été exécutés par une unité allemande de Panzer en juin 1940.
L’indignation n’a pas seulement été ressentie en France. Au Sénégal, Moustapha Sarré, Porte-parole du Gouvernement, a salué la réaction du Président Macron et a exprimé l’espoir que les responsables de ces actes soient rapidement retrouvés et jugés. Abdou Sonko, député des Sénégalais d’Europe, a dénoncé ce geste comme une « insulte à toute la communauté africaine » et une « souillure indigne » de la mémoire des tirailleurs sénégalais.
L’Office national des combattants et victimes de guerre a déposé plainte, un geste soutenu par la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Patricia Miralles. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.