Retrait de la CEDEAO des pays de l’AES : Abdoulaye Diop chargé des négociations techniques

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a été désigné pour diriger les négociations techniques avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), suite à l’annonce officielle du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation régionale. Cette décision a été prise lors de la réunion ministérielle de la Confédération des États du Sahel (AES) qui s’est tenue le 26 janvier à Ouagadougou.

La désignation d’Abdoulaye Diop intervient au moment où la CEDEAO a confirmé, le 29 janvier, que les trois pays concernés bénéficieraient toujours de la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’organisation. Les ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger pourront continuer à utiliser leurs passeports et cartes d’identité CEDEAO, leur assurant ainsi des droits de résidence et d’établissement sans visa dans l’espace communautaire.

Cette décision fait suite à l’engagement pris par l’AES en décembre 2024 d’ouvrir ses frontières aux citoyens des pays ouest-africains. De plus, le traitement préférentiel des biens et services sera maintenu, conformément au Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO.

Dans le cadre de ces discussions futures, une structure spéciale sera mise en place pour faciliter les échanges entre la CEDEAO et les trois pays sortants, et Abdoulaye Diop jouera un rôle clé pour la partie malienne au sein de l’AES.

Le 28 janvier, les trois pays dirigés par des régimes militaires avaient annoncé leur retrait conjoint de la CEDEAO, dénonçant l’inefficacité de l’organisation. Parallèlement, l’AES a lancé ses propres passeports biométriques, inaugurés par le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, et son Premier ministre, Jean-Emmanuel Ouédraogo.

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