Crise en RDC : le Président William Ruto appelle à un cessez-le-feu immédiat

Le Président du Kenya, William Ruto, actuel président de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a exigé ce lundi une « cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités » dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration intervient après que des habitants de Goma, interrogés par l’Agence de presse africaine (APA), aient confirmé l’entrée des rebelles du M23 dans la ville lundi après-midi.

William Ruto a exprimé sa vive inquiétude face à la détérioration de la situation dans cette région, soulignant qu’elle représentait une préoccupation majeure pour les peuples et les gouvernements de la région de l’Afrique de l’Est. La crise a exacerbé une situation humanitaire déjà difficile, notamment avec la fermeture de l’espace aérien à Goma.

Le même jour, le M23 a publié un communiqué dans lequel il revendiquait « la libération de la ville de Goma » et demandait aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) de déposer leurs armes auprès de la MONUSCO, et de se regrouper au Stade de l’Unité. Le groupe rebelle a également annoncé la suspension des activités lacustres dans la région « jusqu’à nouvel ordre ».

Face à l’escalade de la crise, le président kenyan a annoncé la convocation d’un sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est dans les 48 heures, afin de « discuter de cette crise et de définir les prochaines étapes ». William Ruto a révélé avoir consulté les présidents congolais, Félix Tshisekedi, et rwandais, Paul Kagame, qui ont confirmé leur participation au sommet. Kinshasa a dénoncé une agression de la part de Kigali, alors que les rebelles du M23 approchaient Goma.

Le président de l’EAC a insisté sur l’importance du dialogue pour parvenir à une solution durable, précisant qu’elle ne pourrait être atteinte que par « un engagement constructif et un véritable engagement pour la paix ». Il a également souligné la nécessité d’une implication accrue de l’Union africaine pour résoudre cette crise.

De son côté, le président Félix Tshisekedi a présidé dimanche une réunion de crise pour évaluer la situation à Goma, où plusieurs camps de déplacés ont été touchés par des bombardements. L’objectif était de coordonner les efforts entre le gouvernement et les forces armées pour assurer la protection des civils, tout en mobilisant un soutien international via des démarches diplomatiques et une intervention au Conseil de sécurité des Nations unies.

Félix Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à garantir la sécurité des populations civiles et à préserver des vies humaines face à l’aggravation de la crise.

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