Grèce : des milliers de manifestants exigent « justice » après la catastrophe ferroviaire de 2023

Ce dimanche 26 janvier 2025, plus de 40 000 personnes ont défilé à Athènes et à Thessalonique pour réclamer « justice » pour les victimes de la tragique collision ferroviaire survenue en février 2023, qui a fait 57 morts.

À Athènes, la police a initialement estimé le nombre de manifestants à 12 000, mais ce chiffre a rapidement grimpé à plus de 30 000. Les manifestations ont été marquées par des affrontements entre protestataires et forces de l’ordre. À Thessalonique, environ 16 000 personnes ont participé à la mobilisation. Les manifestants portaient des banderoles où l’on pouvait lire : « On n’oublie pas, on ne pardonne pas » et « Justice, non à l’étouffement de l’affaire ».

L’accident, survenu le 28 février 2023, a vu un train de passagers, reliant Athènes à Thessalonique, entrer en collision frontale avec un train de marchandises près de la vallée de Tempé, tuant 57 personnes, dont de nombreux étudiants. L’incident a été attribué à des défaillances du réseau ferroviaire et à une erreur humaine de la part du chef de la gare de Larissa, qui a depuis été inculpé.

Cependant, un rapport récent, financé par les familles des victimes, a révélé que le train de marchandises transportait des substances chimiques explosives. Cette cargaison a provoqué un incendie lors de la collision, ce qui aurait contribué à l’asphyxie de nombreuses victimes, faute d’oxygène suffisant. Ce rapport a alimenté la colère des manifestants, qui ont fait référence à ces souffrances dans leurs revendications.

Les manifestations se sont intensifiées avec des escarmouches entre les manifestants et les forces de l’ordre. À Athènes, des cocktails Molotov ont été lancés contre les policiers, qui ont répondu par des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Les rues autour du Parlement ont été fermées à la circulation pendant l’après-midi.

Parmi les participants, Mirela Roussi, qui a perdu son fils dans l’accident, a exprimé sa gratitude envers ceux qui soutiennent la cause des victimes, dénonçant l’inaction des responsables. À Thessalonique, Pavlos Aslanidis, père d’une victime de 26 ans, a souligné que la lutte pour la justice dépasse les familles des victimes et concerne l’ensemble des Grecs, face à ce qu’il appelle « l’étouffement » de l’affaire par l’État.

Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres villes du pays, avec le soutien d’un collectif de familles de victimes, qui continuent de se battre pour que la vérité éclate et que les responsables soient jugés.

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