La ville de Goma, capitale du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), est actuellement sous pression des rebelles du M23, soutenus par des troupes rwandaises franchissant la frontière. Alors que les forces du M23 se trouvent à proximité de la ville, le gouvernement de Kinshasa a accusé le Rwanda de mener une « déclaration de guerre » et demandé des sanctions spécifiques de l’ONU.
Les affrontements se déroulent désormais aux portes de Goma, une ville de plus d’un million d’habitants, avec de nombreux déplacés. L’ONU estime qu’entre 3 000 et 4 000 soldats rwandais sont déployés dans la région. La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dénoncé cette intervention rwandaise en affirmant qu’il s’agit d’une agression manifeste.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé ses préoccupations face à l’escalade de la violence et a appelé à l’arrêt du soutien rwandais au M23. Les États-Unis ont fermement condamné cette offensive et annoncé l’utilisation de toutes les mesures possibles contre ceux qui exacerbent le conflit.
L’ambassade de Russie en RDC a déconseillé formellement aux ressortissants russes de se rendre dans la région en raison des combats en cours. La situation humanitaire se détériore rapidement, avec 400 000 déplacés depuis le début de l’année. Les Nations Unies ont d’ailleurs commencé à évacuer certains de leurs personnels de Goma. Enfin, le gouvernement béninois a exprimé ses préoccupations et a appelé à des solutions négociées dans le cadre du processus de paix de Luanda.