L’administration de Donald Trump a ordonné aux agences fédérales américaines de fermer tous les bureaux dédiés à la promotion de la diversité et de la justice environnementale. Cette décision inclut le licenciement des fonctionnaires affectés à ces missions, qui avaient déjà été placés en congés forcés. Les autorités ont donné un délai de deux mois pour mettre en œuvre cette mesure.
Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de réformes du second mandat de Trump, qui, en plus de cette annonce, a signé plusieurs mesures anti-avortement le même jour. La note du ministère responsable de la fonction publique, publiée le 24 janvier, précise que toutes les branches de l’État fédéral doivent prendre des mesures pour supprimer les bureaux et les postes associés à la diversité et à la justice environnementale dans les 60 jours.
Le 22 janvier, une décision similaire avait conduit à la mise en congé forcé des employés fédéraux travaillant dans des programmes DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité). Les agences fédérales sont désormais appelées à entamer immédiatement les procédures de licenciement des fonctionnaires concernés.
Les termes « DEI » et « DEIA », utilisés dans le domaine des ressources humaines pour désigner les initiatives visant à recruter des personnes issues de minorités raciales ou sexuelles, sont devenus des symboles de la politique conservatrice contre ce qui est perçu comme un excès de programmes de diversité.
La critique de ces initiatives a notamment visé Kamala Harris pendant la campagne, certains soutiens de Trump l’ayant accusée d’avoir été choisie uniquement en raison de son identité, plutôt que pour ses compétences.
Cette nouvelle directive concerne également la suppression des bureaux liés à la justice environnementale. Ce concept, qui désigne un traitement équitable de toutes les personnes, indépendamment de leur origine, leur statut socio-économique ou leur handicap, avait jusque-là été soutenu par l’Agence de protection de l’environnement (EPA), qui disposait d’une branche dédiée à ce sujet.
Par ailleurs, dès son retour à la Maison-Blanche, Trump a réaffirmé sa position contre les politiques en faveur des personnes transgenres, déclarant que les États-Unis ne reconnaîtraient plus que deux sexes : masculin et féminin.
Ainsi, Trump confirme son engagement à modifier, voire à annuler, ce que beaucoup de conservateurs américains considèrent comme des dérives des politiques d’inclusion des minorités.