Le Président tchadien, Mahamat Idriss Déby, a salué la « vitalité démocratique » du pays suite à la proclamation officielle des résultats des élections législatives et locales du 29 décembre 2024 par le Conseil constitutionnel.
Dans un discours à la nation, il a qualifié le processus électoral de « transparent et crédible » et a tendu une « main fraternelle » à toutes les formations politiques, qu’elles aient participé ou non aux élections. Selon lui, le futur du Tchad se construira dans l’inclusion. À noter que le parti Les Transformateurs, dirigé par l’ancien Premier ministre Succès Masra, avait décidé de boycotter le scrutin.
Le président a également annoncé que les élections sénatoriales se dérouleraient dans le premier trimestre de 2025. Ces élections marqueront la dernière étape de l’instauration des institutions de la 5e République, concluant ainsi la transition politique entamée après le décès d’Idriss Déby Itno en 2021.
Le 21 janvier 2025, le Conseil constitutionnel a validé les résultats des élections législatives, rejetant la majorité des recours déposés. Jean-Bernard Padaré, président du Conseil, a confirmé que les résultats définitifs étaient en grande partie conformes aux résultats provisoires publiés le 12 janvier, à l’exception d’un siège attribué au département de Lac Léré, qui a été réattribué à un autre candidat.
Le Mouvement patriotique du salut (MPS) reste la force dominante avec 124 sièges à l’Assemblée nationale, tandis que le Rassemblement national pour la démocratie et le progrès (RNDT) et l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) conservent respectivement la deuxième et troisième place.
La nouvelle Assemblée nationale, dont l’installation est prévue pour mars 2025, comptera 64 femmes parmi les 188 députés, représentant ainsi 34 % des sièges, ce qui dépasse le quota de 30 % fixé par le gouvernement et marque une avancée significative par rapport aux 15 % enregistrés en 2011.
