Le Président américain Joe Biden a exprimé de vives inquiétudes concernant la fragilité de la démocratie aux États-Unis, qu’il attribue en grande partie à l’affaiblissement des « garde-fous » institutionnels sous contrôle des républicains. Ces propos interviennent alors que le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche semble imminent.
Lors d’une interview d’une heure diffusée par MSNBC, Biden a critiqué l’évolution vers ce qu’il considère comme une « oligarchie », dominée par quelques ultra-riches, tels qu’Elon Musk et Mark Zuckerberg, qu’il accuse de soutenir activement le camp républicain. Il a expliqué : « Je suis vraiment préoccupé par le niveau de fragilité de la démocratie », soulignant la concentration des pouvoirs dans les mains des républicains, affectant les branches exécutive, législative et judiciaire du gouvernement.
Le président sortant a insisté sur l’importance de l’équilibre des pouvoirs, rappelant qu’une Cour suprême indépendante était nécessaire, mais qu’elle devait aussi rendre des comptes. « On est le patron, mais on ne peut pas tout dicter », a-t-il ajouté.
Biden a également mis en garde contre les actions des partisans de Trump, qu’il accuse de fragiliser cet équilibre institutionnel et d’éroder les droits et libertés des citoyens américains. Il a critiqué la concentration croissante de la richesse et du pouvoir entre les mains des multimilliardaires, qu’il considère comme une menace pour la démocratie.
Sur le plan international, Biden a abordé les conflits en Ukraine et à Gaza, soulignant son rôle dans les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a également réaffirmé son soutien à Benjamin Netanyahu tout en conseillant à Israël de ne pas recourir à des bombardements massifs à Gaza. Concernant l’Ukraine, Biden a estimé que la Russie avait subi « 670 000 pertes » depuis l’invasion de 2022 et a exprimé sa conviction que Vladimir Poutine ne parviendrait pas à remporter la guerre.
Ainsi, Joe Biden quitte la présidence en exprimant ses préoccupations sur l’avenir de la démocratie américaine et les tensions géopolitiques mondiales.
