RDC : violents combats et nouvelle vague de déplacés dans l’est du pays

Ces derniers jours, des affrontements violents ont eu lieu entre l’armée congolaise et le groupe armé du M23 dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), faisant plusieurs blessés et entraînant de nouveaux déplacements massifs de populations, ont rapporté des sources locales et des ONG mercredi.

Le M23, soutenu par le Rwanda et accompagné de 3 000 à 4 000 soldats rwandais, contrôle depuis la reprise de ses activités fin 2021 une grande partie de l’est du pays, une région riche en ressources naturelles et marquée par trois décennies de conflits. Récemment, le groupe a renforcé sa position, notamment en prenant le contrôle de Masisi, capitale administrative du territoire du Nord-Kivu. L’armée congolaise, déterminée à reprendre les territoires perdus, mène actuellement des contre-offensives, et la situation sur le terrain reste incertaine dans plusieurs zones.

Mercredi, des combats se poursuivaient à une vingtaine de kilomètres de Goma, capitale du Nord-Kivu, autour des localités de Nyiragongo et Kibumba. Environ 70 km plus au sud, à Ngungu, des affrontements intenses sont signalés depuis plusieurs jours, selon des témoins locaux.

Les combats ont causé une nouvelle vague de déplacements, avec plus de 100 000 personnes ayant quitté leurs foyers, selon l’ONU. À Bulengo, près de Goma, environ 2 500 déplacés sont arrivés ces derniers jours et ont été installés dans des hangars où se trouvaient déjà environ 38 500 familles.

À l’hôpital de Masisi et dans les structures de Médecins Sans Frontières, près de 10 000 personnes, dont de nombreuses familles avec enfants, ont trouvé refuge. Depuis le début du mois de janvier, plusieurs dizaines de blessés, principalement des civils touchés par des balles ou des éclats d’obus, ont été soignés. Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a pris en charge plus de 130 blessés à l’hôpital de Goma pendant la même période.

Le CICR a exprimé de vives inquiétudes concernant la situation, alertant sur la possibilité d’une aggravation des conditions humanitaires dans les jours à venir.

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