Dick Annegarn, célèbre pour ses chansons célébrant la vie à la campagne, investit la scène parisienne de L’Européen les 8 et 15 janvier, avec deux récitals intitulés « Chansons agricoles ».
« Ce sont des concerts légers dans une atmosphère un peu pesante », annonce le chanteur néerlandais. Pour ajouter à l’ambiance, il invite le public à venir avec des fleurs, des plantes vertes ou même des bonsaïs, qui pourront être emportés à la fin du spectacle.
Depuis son premier album en 1974, où il a lancé son célèbre titre « Sacré Géranium », Dick Annegarn cultive son amour pour la nature. Dans cette chanson, il célèbre la vie d’un jardin où « les poules et les coqs se content fleurette ». Un morceau dans lequel il chante : « Sacré Géranium, tu sens bon la terre ».
Originaire de La Haye, il raconte qu’il rêvait d’être ingénieur agronome ou fermier, bien loin du métier de chanteur. Après une brève tentative d’études en agronomie, qu’il trouve ennuyeuses, il se consacre à la musique.
Avec sa voix de baryton et ses textes poétiques, il impose rapidement sa singularité, notamment avec des titres comme « Bébé Eléphant », « Ubu », ou « Bruxelles », qui remportent un grand succès. Cependant, il prend ses distances avec l’industrie musicale tout en continuant à vivre dans le milieu artistique.
Après avoir parcouru diverses villes et pays, Dick Annegarn s’est installé en Comminges, dans le sud de la Haute-Garonne, où il vit depuis 25 ans entre sa ferme et son café. Entouré d’animaux et de nature, il anime également La Verbothèque, un lieu culturel dans le village de Saint-Martory.
« Ma campagne, c’est une grande communauté agricole. Ce n’est pas une question de politique, c’est un modèle économique et communautaire », explique-t-il. Il insiste sur le fait que dans ce cadre, il est possible d’être à la fois cultivateur et cultivé.
Pour ses concerts à Paris, Dick Annegarn pousse la métaphore rurale jusqu’à sa guitare, qui sera, bien sûr, de couleur verte.
