L’armée malienne a annoncé l’arrestation de Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia, un leader de l’État Islamique au Sahel (EIS), lors d’une opération menée le 3 janvier près de Bourem. Cette capture fait partie d’une série de victoires récentes contre le groupe terroriste.
Les Forces Armées Maliennes (FAMa) poursuivent leurs succès contre l’EIS avec cette arrestation, survenue seulement quelques semaines après la reddition de deux de ses combattants dans la région du Gourma. L’opération a eu lieu dans le secteur d’Amasarakad, à environ 120 kilomètres de Bourem, dans la région de Gao. Plusieurs combattants ont été tués et du matériel militaire, y compris des composants d’engins explosifs improvisés, a été saisi.
Ould Erkehile, recherché pour son rôle présumé dans de nombreux actes de violence contre des civils dans les régions de Ménaka et Gao, est notamment impliqué dans l’attaque du village d’Inwelan en février 2018, au cours de laquelle un Coran a été incendié. Le groupe, autrefois connu sous le nom d’État islamique au grand Sahara (EIGS), a pris le nom d’État Islamique au Sahel après des massacres de Touaregs en mars 2022 dans la région de Ménaka.
Cette arrestation survient dans un contexte où les opérations antiterroristes se multiplient. Le 14 décembre, deux combattants de l’EIS s’étaient rendus aux autorités maliennes près d’Ansongo, dans la région du Gourma. Ces succès sont perçus comme des avancées importantes pour démanteler les réseaux de financement et les infrastructures du groupe terroriste.
Les premières enquêtes révèlent que Ould Erkehile entretenait des liens avec plusieurs figures notables du terrorisme régional, telles qu’Abou Houzeifa et Ossama Madalo, tous deux tués précédemment. Ses connexions incluent également Adnan Aboul Walid Alsaharoui, le fondateur du groupe, tué par les forces françaises, ainsi que son lieutenant Abdel Hakim Alsarahaoui, décédé des suites d’une maladie.
