Botswana : de nouvelles initiatives pour renforcer la sécurité routière et réduire les accidents

Afin de renforcer la sécurité routière et réduire les risques de blessures et de décès dus aux accidents, le Botswana a adopté une série de mesures, allant de l’éduction du public à une application plus stricte des lois sur la circulation, dont les premiers résultats sont déjà visibles.

L’une des principales actions a été la réduction du taux d’alcoolémie légal pour les conducteurs, abaissé de 0,08 % à 0,05 %, entraînant une diminution notable des accidents liés à l’alcool. Ces mesures font partie d’une stratégie nationale multisectorielle pour améliorer la sécurité routière, supervisée par un Comité national de sécurité routière (NRSC), avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fournissant des conseils.

Les autorités ont également mis en place des comités de sécurité routière dans les écoles et dans plusieurs districts pour sensibiliser davantage la population à l’importance de la sécurité sur les routes. Cette initiative vise à éduquer aussi bien les jeunes que les adultes sur les comportements responsables à adopter pour éviter les accidents.

Thabo Malie, un coureur passionné de Gaborone, témoigne de l’amélioration de la sécurité sur les routes de la capitale, notamment sur l’autoroute de contournement ouest, qu’il considère désormais comme plus sûre pour les coureurs malgré une circulation dense. Cette évolution s’inscrit dans un contexte général où les statistiques d’accidents, qui s’élevaient à 18 000 en 2011, ont diminué de manière significative, atteignant environ 15 300 en 2023.

Le Dr Samuel Kolane, directeur de la santé publique, rappelle que les accidents de la route représentent un lourd fardeau économique et social, particulièrement dans les pays en développement. Il met en lumière l’impact que ces incidents ont sur les familles, dont certaines se retrouvent plongées dans la pauvreté en raison des frais médicaux élevés.

Les autorités se sont particulièrement concentrées sur la sécurité des piétons, notamment des enfants, qui représentent une proportion importante des victimes d’accidents. Nene Nkwe, enseignante et coordinatrice d’un club de sécurité routière dans une école primaire de Gaborone, explique que l’éducation à la sécurité routière commence dès l’âge de six ans, permettant aux enfants de comprendre l’importance de la prudence sur les routes.

Depuis la mise en œuvre de ces mesures, les résultats sont positifs. Pilane Sebigi, Sous-Commissaire de police, indique que les statistiques révèlent une baisse des accidents, attribuée en grande partie à un déploiement accru de la police de la circulation.

L’OMS, de son côté, a soutenu la formation des responsables sur la gestion de la sécurité routière et collabore avec des chercheurs de l’Université Johns Hopkins pour mener des études qui alimenteront la création du Plan national multisectoriel pour la sécurité routière à l’horizon 2030.

Pilane Sebigi insiste sur le fait que la sécurité routière concerne toute la société : conducteurs, passagers et piétons doivent être sensibilisés aux bonnes pratiques. Si chacun assume sa part de responsabilité, le Botswana pourrait réduire considérablement le nombre d’accidents sur ses routes.

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