Le Maroc a lancé un ambitieux projet de modernisation de ses infrastructures aéroportuaires, d’un coût estimé à 40 milliards de dirhams (environ 4 milliards de dollars), dans le but de se positionner comme un hub aérien majeur.
À l’approche de la Coupe du Monde de la FIFA 2030, le royaume a présenté ce plan visant à renforcer sa position sur la scène internationale et à répondre à la croissance rapide du trafic aérien. L’aéroport international Mohammed V de Casablanca, le principal du pays, joue un rôle central dans cette transformation.
Lors d’une séance parlementaire, le ministre des Transports et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a annoncé des mesures visant à réduire le temps d’attente des passagers, passant de 45 à 25 minutes. Ce projet comprend l’extension de l’aéroport, avec la construction d’un nouveau terminal sur une superficie de 700 hectares. Ce terminal soutiendra l’expansion de Royal Air Maroc, qui prévoit de tripler sa flotte, passant de 50 à 250 avions d’ici 2033.
Avec un investissement de 25 milliards de dirhams (2,5 milliards de dollars), cette extension triplera la capacité de l’aéroport, qui pourra accueillir jusqu’à 45 millions de passagers par an d’ici 2029, contre 15 millions actuellement. La nouvelle zone de transit international, inaugurée en juin, offre déjà une meilleure expérience pour les voyageurs, avec des équipements modernes tels que 11 points d’enregistrement et 47 points de contrôle.
Les ambitions du Maroc vont au-delà de Casablanca. Le pays prévoit de doubler la capacité totale de son réseau aéroportuaire, passant de 40 millions à 80 millions de passagers d’ici 2035. Parmi les projets importants figurent l’extension de l’aéroport de Rabat-Salé, avec un nouveau terminal de 2 milliards de dirhams (200 millions de dollars) pour une capacité de 5 millions de passagers d’ici 2025. À Tanger, un investissement de 3 milliards de dirhams (300 millions de dollars) permettra d’augmenter la capacité de 3 à 7 millions de passagers d’ici 2029. Marrakech, destination touristique majeure, verra sa capacité passer de 9 à 16 millions de passagers pour un coût de 3 milliards de dirhams (300 millions de dollars).
D’autres projets incluent l’extension de l’aéroport d’Agadir Al Massira (2,5 milliards de dirhams), l’agrandissement de l’aéroport de Fès (1,5 milliard de dirhams) et l’extension de celui de Tétouan (300 millions de dirhams), permettant d’augmenter considérablement leur capacité.
Cette modernisation vise à soutenir la croissance touristique liée à la Coupe du Monde 2030 et à renforcer la compétitivité économique du Maroc, consolidant sa position en tant que passerelle entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Le royaume cherche également à se conformer aux normes internationales en matière de qualité de service, de sécurité et de durabilité.
