Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré mercredi l’octroi de mesures de grâce présidentielle à l’occasion du Nouvel An 2025. Cette décision, relayée par la télévision publique algérienne, s’inscrit dans un contexte marqué par des appels à l’apaisement et à la consolidation de la cohésion sociale.
Cette initiative fait écho à une tradition bien ancrée en Algérie, où des grâces sont fréquemment accordées lors des fêtes nationales ou en début d’année. Elles visent principalement à favoriser la réinsertion des détenus et à promouvoir un climat de clémence et de réconciliation au sein de la société.
Dans un communiqué officiel, le président Tebboune a annoncé une série de mesures de grâce touchant 2471 détenus. Cette démarche s’inscrit dans un objectif de stabilité et de réponse aux préoccupations humanitaires et sociales du pays.
Les mesures concernent plusieurs catégories de détenus, selon des critères définis. La première catégorie inclut une grâce totale pour les personnes non incarcérées ayant été condamnées à des peines égales ou inférieures à 24 mois. Cette décision vise à alléger la pression sur le système judiciaire tout en offrant une nouvelle chance à ces individus de se réinsérer dans la société.
Les détenus purgeant actuellement des peines de 18 mois ou moins bénéficieront également d’une grâce totale, entraînant la libération immédiate de nombreux prisonniers concernés, ce qui contribuera à réduire la population carcérale.
Pour ceux purgeant des peines plus longues, une réduction partielle de 18 mois sera appliquée à ceux dont la peine restante est supérieure à 18 mois, mais inférieure à 30 ans. Cette mesure touche une proportion importante de la population carcérale et vise à alléger certaines peines tout en préservant l’ordre public.
Les détenus vulnérables bénéficient d’un traitement particulier
Un soin particulier est réservé aux détenus vulnérables. Les personnes âgées de 65 ans ou plus, les mineurs, les femmes enceintes et les mères de jeunes enfants (moins de trois ans) bénéficieront d’une réduction totale ou partielle de 24 mois. Cette mesure répond à des considérations humanitaires en tenant compte des situations spécifiques de ces détenus.
Le président Tebboune a précisé que certaines catégories de prisonniers ne bénéficieraient pas de cette grâce, conformément aux restrictions du décret présidentiel. Ces exclusions visent à maintenir la sécurité publique et à respecter la gravité de certaines infractions.
De plus, une grâce totale a été accordée à 14 détenus condamnés pour des infractions touchant à l’ordre public. Huit autres détenus, en détention provisoire ou en attente de jugement, bénéficieront également de mesures d’apaisement. Ces décisions illustrent la volonté du président de favoriser la réconciliation nationale et d’encourager le dialogue social.