Coopération : le ministre turc des Affaires étrangères et le nouveau dirigeant syrien s’engagent à renforcer leurs liens

Le leader du mouvement Hayat Tahrir al-Cham (HTC), Ahmed al-Sharaa, et le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, ont tenu des discussions dimanche 22 décembre à Damas, dans le but de renforcer les relations bilatérales entre leurs pays.

Lors de la conférence de presse qui a suivi leur rencontre, M. Fidan a exprimé son optimisme concernant l’avenir de la Syrie, soulignant l’importance de rétablir la stabilité dans le pays pour permettre le retour des réfugiés syriens et la reconstruction des infrastructures et des institutions. Il a ajouté que ce processus devrait inclure un consensus national syrien, ainsi que des mécanismes visant à protéger les minorités et à garantir la représentation de toutes les confessions et ethnies de Syrie.

« Les organisations terroristes n’ont pas leur place dans l’avenir de la Syrie », a-t-il insisté, appelant aussi à la fin des actions militaires israéliennes en Syrie et au respect de la souveraineté du pays. Il a également réclamé la levée des sanctions internationales qui pèsent sur la Syrie.

Pour sa part, M. al-Sharaa a décrit la Turquie comme une « amie du peuple syrien » et a souligné l’objectif des deux pays de bâtir des « relations stratégiques adaptées à l’avenir de la région ». Il a reconnu que la Syrie faisait face à des défis majeurs, tels que la crise des réfugiés, la situation économique difficile et la pauvreté. Il a exprimé l’engagement des nouvelles autorités syriennes à construire un État qui réponde aux aspirations de tous les Syriens et a appelé à un consensus national pour assurer l’unité du pays et mettre fin aux sanctions internationales.

« Il est inacceptable que des groupes détiennent des armes en Syrie », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de désarmer toutes les factions, y compris celles opérant dans les zones contrôlées par le PKK et ses alliés présumés. Il a également souligné l’importance d’unifier les forces militaires sous l’autorité d’un nouveau ministère de la Défense, précisant que la majorité des factions armées en Syrie avaient accepté l’idée d’une chaîne de commandement unique.

L’entretien a également été suivi par le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Nuh Yilmaz, le chargé d’affaires par intérim à l’ambassade de Turquie à Damas, Burhan Koroglu, et le ministre syrien des Affaires étrangères par intérim, Asaad Hassan al-Shibani.

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