Le Conseil National de Transition (CNT) a récemment adopté le projet de loi de finances pour l’année 2025, validant ainsi les budgets alloués aux élections et aux diverses institutions du pays.
Le 19 décembre 2024, le CNT a ratifié le budget de l’État pour l’année à venir, avec des prévisions de recettes estimées à 2 648,9 milliards FCFA et des dépenses de 3 229,9 milliards FCFA, entraînant un déficit de 580,9 milliards FCFA. Ce budget englobe les fonds nécessaires pour l’organisation des élections, mais aussi pour le financement des ministères et des institutions publiques.
Le budget réservé aux élections est particulièrement important, avec une allocation de 80,75 milliards FCFA. Parmi ces fonds, 6,09 milliards FCFA sont destinés à l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), et 17,3 milliards FCFA pour les nouveaux organes prévus par la révision constitutionnelle. Cette démarche reflète la volonté du gouvernement de tenir des élections en 2025, un engagement réaffirmé par le Général de division Abdoulaye Maïga, le nouveau chef de l’exécutif. Toutefois, aucune date pour les élections n’a encore été fixée, ce qui suscite des interrogations au sein de la classe politique.
Malgré la mise en place de ce budget pour les élections, des doutes demeurent sur la capacité du gouvernement à organiser un processus électoral apaisé. De nombreux responsables politiques expriment des préoccupations quant à la transparence et à l’équité des élections. Ils appellent à un dialogue plus ouvert entre les autorités et les partis politiques pour garantir une transition pacifique vers un régime démocratique.
Dans la deuxième partie du projet de loi de finances, les budgets de plusieurs institutions et ministères ont également été approuvés. L’Agence nationale de la sécurité d’État (ANSE) reçoit 21,2 milliards FCFA, tandis que la Présidence de la Transition voit son budget légèrement augmenter à 17,7 milliards FCFA.
Deux ministères se distinguent par des hausses substantielles : celui de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion sociale, qui obtient 13 milliards FCFA, et le ministère de l’Environnement, avec 25,7 milliards FCFA. En revanche, le budget du ministère de la Défense et des Anciens combattants subit une baisse notable, passant de 565,7 milliards FCFA à 485,1 milliards FCFA, une réduction également observée pour le ministère de la Sécurité.
Ce budget 2025 reflète donc les priorités du gouvernement malien face aux défis politiques, économiques et sécuritaires actuels, tout en restant sous haute surveillance pour garantir sa mise en œuvre effective.