La crise entre les médias tchadiens et la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) s’intensifie à l’approche des élections prévues pour le 29 décembre 2024. La Cour suprême a récemment suspendu une décision controversée de la HAMA, mais cette décision n’a pas apaisé les tensions.
Le 19 décembre, la Cour suprême, présidée par Samir Adam Annour, a annulé l’interdiction imposée par la HAMA sur la publication et la diffusion de contenus non originaux sans autorisation préalable, suite à une requête de l’Association des médias en ligne du Tchad (AMET), qui dénonçait une atteinte à la liberté d’expression.
En réponse à cette décision et à l’absence de financement pour la couverture électorale, les organisations professionnelles des médias privés ont annoncé un silence radio de 24 heures sur l’ensemble du territoire le 23 décembre. Elles prévoient également de restituer leurs accréditations pour couvrir les élections législatives, provinciales et communales.
Les protestataires, réunis dans un communiqué signé par six organisations, dont l’Union des radios privées du Tchad (URPT) et l’Association des éditeurs de la presse privée du Tchad (AEPT), dénoncent une atteinte généralisée à la liberté de la presse et affirment que la décision de la HAMA affecte tous les médias sans exception.
Ces événements surviennent dans un contexte électoral délicat, où les tensions sont vives à l’approche des élections législatives, provinciales et communales.