Donald Trump, le président élu des États-Unis, a déposé une plainte contre Des Moines Register et Gannett, après la publication d’un sondage indiquant un retard de Trump face à la vice-présidente Kamala Harris dans les intentions de vote pour l’élection présidentielle de novembre. La plainte accuse l’enquête d’opinion dirigée par J. Ann Selzer et son institut de sondage d’« ingérence électorale flagrante ».
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a vivement réagi, dénonçant cette plainte comme faisant partie d’une série d’attaques judiciaires lancées par Trump contre les médias. Katherine Jacobsen, coordinatrice du programme États-Unis, Canada et Caraïbes du CPJ, a exprimé ses préoccupations : « Utiliser les tribunaux pour attaquer ses ennemis politiques et étouffer des récits défavorables est une pratique inquiétante. Les journalistes et les médias doivent pouvoir exercer leur travail librement, sans crainte de représailles judiciaires. »
Le CPJ a rappelé que Trump a déjà annoncé à plusieurs reprises son intention d’utiliser les tribunaux contre ceux qu’il considère comme lui ayant nui, y compris les médias. La semaine précédente, ABC News a accepté de verser un règlement de 15 millions de dollars après une plainte en diffamation de Trump, ainsi qu’un million de dollars pour les frais juridiques. Trump a également poursuivi d’autres médias, dont CBS et le Conseil Pulitzer, pour des reportages qu’il considère comme défavorables.
Cette approche judiciaire de Trump pour faire taire les médias critiques a été mise en lumière par le CPJ dans son récent rapport sur l’élection présidentielle américaine.